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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 09:27

Quelle différence y-a-t-il entre un puissant et un faible ? Le premier a trop de bide et pas assez de souffle pour la marche. La marche. Quelle activité est plus belle, plus aérienne et plus agréable que la marche ? Quelle horreur les puissants cyniques peuvent-ils apercevoir dans la marche sublime de manifestants qui veulent changer la vie en transformant le monde ?

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 12:17

Lorsqu’un homme marche sur une peau de banane, la peau de banane fait choir l’homme. Dans notre univers trébuchant, on nomme cela un gag. Pour faire un gag, l’homme doit tomber sur le sol sans se faire mal au cul. Lorsque la chute est ratée, l’homme doit refaire sa culbute en ne râlant pas. Même s’il est agile, comme la plupart des cascadeurs, il doit sembler emprunté, ou du moins emprunter quelque chose de semblable. C’est le mérite de l’humoriste. Le comique doit être drôle à l’écran même s’il est sinistre dans la vie. Après le gag, l’homme fatigué s’assoit sur une chaise. Celle-ci cède sous son poids.

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 18:44

Moi, je le trouve indulgent Val, cet ancien patron de France Inter licenciant des humoristes trop provocateurs à son goût. Aucun rapport avec Choron et Cavanna poussant leur équipe d’agitateurs à plus d’humour bête et méchant. A ce propos, Coluche a écrit : « L’humour a toujours été contre tous les pouvoirs, quel que soit le régime. » Val, par contre, il a un certain goût pour le pouvoir. Plus brillant que le beauf, c’est une tête un intello qui est très sérieux. A la télévision, son crâne et sa mâchoire ont de l’éloquence. Ce que j’aime chez Val, c’est le protecteur des contestataires les plus drôles. Voyez par exemple Siné, le chroniqueur qu’il a viré de Charlie Hebdo, c’est pas un joyeux libertaire, c’est un antisémite d’après lui. Mais ce que je vénère par-dessus tout chez Val. C’est son courage. Son courage qui le pousse à dire : « Les terroristes ont gagné » après l’attentat commis contre Charlie Hebdo par deux islamistes. Lorsque Rabelais écrit que rire est le propre de l’homme, l’écrivain a raison. Val est un rigolo.

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 18:22

Selon ma voyante, je devrais gagner au loto ce soir. C’est génial. Mais qu’est-ce que je vais faire de tout cet argent ? Ce qui m’étonne dans le fait de devenir millionnaire, c’est de gagner à un jeu auquel je n’ai pas participé.

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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 08:50

A vous, mes chers copains et copines, tous mes vœux d’enivrement dans tout ce que vous entreprenez. Que la nouvelle année déborde de plaisirs, que chaque jour soit une fête ! Embrassez-vous goulûment, caressez-vous avec entrain, aimez-vous sans modération, dénudez vos corps ardents, montrez vos formes charnelles désirables, exaltez vos joyeux élans de tendresse, oubliez vos peurs, c’est une question de survie.

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27 décembre 2015 7 27 /12 /décembre /2015 10:25

On dit que je suis alcoolique. C’est faux. Et puis, c’est pas parce que je bois six bouteilles de vin rouge par jour que je suis alcoolique.

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 22:24

Desproges est arrivé tel un funambule sur un gouffre. Un funambule sur un gouffre de haine. Eloigné du chant partisan des croyants dogmatiques, voilà qu’est survenu, taquin à l’écart des slogans du mensonge, ce saltimbanque farfelu et ironique, montrant le ridicule de la vanité humaine. A l’inverse de ces militants sectaires, Desproges déclenche le rire franc et libérateur de l’homme qui doute. Il est semblable à l’albatros qui hante la tempête et se rit de l’archer. C’est un bon vivant obsédé par la mort. Superbe d’impertinence. Grivois et désespéré, raillant les cancers qui rongent nos existences. Il déclenche le rire, et le moribond enjoué congédie provisoirement ses angoisses. Et le politicien borné, méprisant cette ironie, attise par ses discours nos peurs les plus secrètes. Desproges déclenche le rire. Contre la déprime, c’est parfait. Pour la santé, comme dit un chanteur, c’est extra.

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 09:30

Généralement, le sexisme vient d’un jugement plein de mépris, d’animosité, d’ingratitude, d’insolence, de l’homme pour la femme. Il ne supporte pas l’idée que les femmes soient meilleures que lui et préfère penser secrètement qu’elles sont toutes des salopes sauf sa mère. Pour le dénoncer, certaines s’empressent d’exhiber leurs seins nus comme on montre ses fesses à tous les passants dans une célèbre chanson. Affecté par cette féroce haine que la femme lui voue, l’homme se croit supérieur en exprimant du dédain. Il se veut gland. Euh pardon. Il se veut grand. C’est le sexisme.

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 10:04

Quand un homme souffre d’une longue maladie, l’homme ne doit pas nommer la maladie. Dans notre monde innommable, on appelle cela le cancer. Pour justifier ses congés, l’homme doit parler de sa passion soudaine pour les voyages sans préciser que ce sont des séjours à l’hôpital. Quand l’homme perd ses cheveux après une chimio, l’homme doit porter un chapeau en évitant les bandanas de pirates avec des têtes de mort. Même s’il est déprimé, comme la plupart des souffrants, il doit garder le moral, ou du moins moraliser quelque chose de gardable. C’est le combat du malade. Le malade doit lutter contre la maladie même s’il peut guérir sans se battre. Une fois sorti de l’hôpital, l’homme n’a plus de tumeur, celle-ci attend son heure insidieusement.

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 07:59

C’est un trou sans verdure où crève une rivière

Désertant tristement les algues des poissons

Mourants : où le soleil de la montagne fière,

Grille : c’est un petit val où pousse la pollution.

Un être humain, bouche ouverte, tête nue,

Et sa clope flottant dans le cresson hideux,

Pollue ; il est heureux sur l’herbe sous la nue,

Joyeux sur le sol sec où la lumière pleut.

Les pieds près des canettes, il pollue. Riant comme

Rirait un gamin abruti, c’est un jeune homme :

Nature, gronde-le vivement, il te broie.

Le gaz carbonique fait éternuer ses narines :

Il pollue au soleil, la main sur sa bibine

Tranquille. L’huile de son auto coule au cœur d’un bois.

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