Et à l’école ça va bien ? Bah, ouais. Ca va plutôt bien à vrai dire. En fait, ça se passe pendant les vacances d’été. Le soir, en mangeant, j’écoute à la radio la vie des philosophes. Je suis pas voyeur. D’ailleurs, y’a rien à voir à la radio. Moi, je suis plutôt du genre pudique. Pas super pudique, bien-sûr. Mais un peu quand même. Disons que je suis pas franchement exhibitionniste. D’ailleurs, aux toilettes, j’éteins toujours la lumière. Bon, j’avoue. Quand on fait pipi debout, c’est pas très commode. Surtout pour viser. Mais ça m’empêche pas d’aimer la philosophie. La philosophie, ça me passionne. Enormément.
D’ailleurs, j’écoute toujours le cours de philosophie. A la radio, je l’écoute tous les ans. C’est captivant. Depuis toujours. C’est un cours donné par un philosophe hédoniste. Un brin libertaire. J’aime la façon dont ce professeur me raconte la vie plus ou moins philosophique des penseurs immortels. Comme un élève assis aux premiers rangs, je suis captivé par la voix du professeur. Oh, pour rien au monde, je manquerais l’existence ironique des philosophes qui contredit leurs pensées.
Les détails sont croustillants. Je me régale. Ca me fait parfois rire. En prime, ces informations sont véridiques. C’est pas moi qui le déclare. C’est le professeur. « J’ai mis en œuvre une méthode anti-universitaire qui consiste à lire l’œuvre complète, la correspondance et la biographie des philosophes » qu’il affirme pendant sa conférence. Il est sans nul doute un peu nietzschéen cet enseignant qui révèle les faux prophètes et les vrais penseurs.
Je sais que ça peut vous déranger, vous, braves gens, qui comparez Valls à un socialiste, Dieudonné à un humoriste et BHL à un philosophe. Mais, avec ce cours, vous devenez les consciences réfractaires d’un monde post-anarchiste. Quelle métamorphose ! En plus, il y a des cours où on peut poser des questions. Pendant ces instants démocratiques, le professeur répond à l’auditeur. Moi, je rêve de le questionner un jour.
Pour mieux comprendre sa pensée de philosophe, je lui dirais : « J’avais une question à vous poser mais je sais plus laquelle. » Et le professeur, comment aurait-il réagi ? Il aurait souri, bien sûr. C’est un homme bienveillant.