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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 09:34

Quand un comédien entre en scène, le spectateur applaudit le comédien. Dans notre monde dramatique, on surnomme cela le théâtre. Pour jouer, le comédien doit déclamer son texte sans avoir de trou. Quand le comédien ennuie le spectateur, celui-ci ne doit pas lui lancer de tomates. Même s’il s’endort, comme dans la plupart des spectacles, il doit ronfler avec modération, ou du moins modérer quelque chose de ronflant. C’est le respect du public. Le public doit faire une ovation même s’il souhaite partir depuis belle lurette. Après le spectacle, le spectateur est libéré et le comédien s’enferme dans sa loge.

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 09:14

A l’heure où des filles montrent leurs seins pour dénoncer la condition féminine, comment se fait-il que des buses obéissent toujours aux diktats intolérables d’une reine du conformisme qui devrait se moquer de sa propre ringardise plutôt que de contraindre ces dames à porter la garde-robe désuète de son étroitesse d’esprit dans une émission de téléréalité des plus pathétiques ?

Femme intelligente et sensible, fais-moi plaisir. Méprise la mode. Porte un string, ou rien du tout sous tes fringues si ça te chante, et marche dans la rue, tu es libre.

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19 septembre 2015 6 19 /09 /septembre /2015 09:00

Elle peut être salée, bien pendue et verte, visqueuse ou vulgaire, aussi mièvre qu’elle peut être cynique. On peut l’embellir. Elle change par l’agencement des mots comme une rengaine sublimée par la splendeur d’une voix. Elle adore, elle flatte, elle humilie. C’est la langue. La langue, c’est la chair devenue verbe que célèbrent en chantant les griots inspirés. Elle sort de la bouche pour créer des images singulières aux vers improbables des poèmes audacieux. Elle déclare que la terre est bleue comme une orange. Que « A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles ». Que le poète est semblable au prince des nuées. Rien n’est plus étonnant que la langue. Elle jaillit, elle a craché son chagrin jusques dans une chanson où des marins « pissent comme je pleure sur les femmes infidèles ». En somme, à l’instar de Nougaro, chantons notre langue de bois perchés sur du Racine.

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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 10:24

Bien-sûr, j’aime bien l’homme mais je préfère la femme. C’est d’ailleurs ma grande passion. Sa chevelure me plaît. Son regard me plaît. Son sourire me plaît. Son cœur, son âme, son popotin me plaisent aussi. Sa poitrine me plaît. A ce propos, je suis pour l’allaitement. Le biberon, c’est pour le nourrisson. Tout me plaît dans la femme. Je lui plais surtout.

Un jour, dans le métro, je pense avoir su dire les mots résumant mon amour de la femme. Devant la chute de reins d’une dame, j’ai crié : « Quel beau cul ! » Je sais pas pourquoi mais la femme m’a giflé. Peut-être était-ce sa façon à elle de me remercier de ce tendre compliment ? Je lui plais, c’est sûr.

La femme. Elle compte énormément pour moi. Je dirais même plus. Comme un chef d’œuvre de L’Art, elle n'a pas de prix. En somme, elle est inestimable. Vous savez, je pourrais vous parler d’elle pendant des heures. Et puis, pour être sincère, je pense que la femme est la plus belle des créations. D’ailleurs, sa beauté m’émerveille, un peu comme le loup de Tex Avery aux yeux exorbités devant une délicieuse pin-up.

Pour moi, la femme est un poème, aussi émouvant que Marielle dans Les Galettes de Pont-Aven déclarant son amour à une dame dénudée par un déchirant « Ah ton cul, ton cul, c’est mon génie ! »

Et vous vous demandez sûrement pour quelle raison je suis obsédé par la femme ? Pour quelle raison, plutôt que d’aimer un homme, je préfère la femme ? A vrai dire, j’en sais rien, je ne suis qu’un homme.

Evidemment, elle me charme. Elle me charme. Cependant si je suis troublée par la femme, je ne le suis pas autant que le plus grand séducteur de la chanson française, ce dandy fumeur et alcoolique… Son nom est associé à Jane Birkin. Gainsbourg, je crois. Grâce à ses chansons et malgré sa laideur supposée, il a séduit de nombreuses femmes en horrifiant parfois certaines par ses provocations. Quel joli moment de télévision lorsqu’il déclame « I want to fuck you ! à une chanteuse américaine stupéfaite ! Classieux, n’est-ce pas ?

Ce sublime hommage à la femme rendu par l’homme à tête de chou ne pouvait que renforcer l’admiration que j’avais pour la elle et me montrait par la même occasion comment draguer une minette sans être vulgaire.

Poète romantique cherche muse aimant Baudelaire, Chopin et la levrette. Petite annonce idéale pour trouver une femme, vous ne pensez pas ?

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 09:22

Chère école, veuillez m’accorder le droit de rager contre les bulletins de notes envoyés dans ma boîte aux lettres à chaque fin de trimestre par vos professeurs.

Est-il possible, après la Déclaration des droits de l’homme, dans un pays qui célèbre la liberté, l’égalité et la fraternité, que des enseignants donnent encore des notes à des élèves en singeant la télévision avec des émissions comme « Les Reines du shopping » où des femmes mal chaussées, mal coiffées et mal habillées sont critiquées et humiliées pour la gloire d’une hystérique du sac à main dont le jugement péremptoire déshonore la tolérance, le féminisme et ma voisine qui fait du naturisme sur sa terrasse ?

(P.S. Si vous pouviez m’éviter de redoubler une nouvelle fois, ça m’arrangerait. Merci.)

 

 

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 16:42

Moi, je le trouve hype Finkielkraut, ce penseur indulgent déclarant qu’Internet devient un immense cloaque où les sphincters de la liberté ne cessent de déverser leurs productions innombrables. Aucun rapport avec Pascal inventant à 19 ans la machine à calculer. A ce propos, Rimbaud a écrit : « Il faut être absolument moderne. » Finkielkraut, également, il est super branché. Au cœur du débat public, c’est un ado, un djeune qui aime son époque. Loin du langage de la rue, sa langue française est propre. Ce que je vénère chez Finkielkraut, c’est le soutien des écrivains tolérants. Voyez ce bon Renaud Camus, engagé politiquement à l’extrême droite. Pour le philosophe, il n’est pas dangereux, il l’a aidé à réfléchir. En outre, ce que je révère chez Finkielkraut, c’est sa compréhension des nouvelles générations. Sa compréhension des nouvelles générations qui l’incite à dire « Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’islam. […] Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux » dans une interview où il revient sur les émeutes en banlieue débutées à Villiers-Le-Bel. Mieux que Baudelaire peignant la vie moderne, Finkielkraut l’immortalise. 

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 08:13

Je pense que la politique libère la parole. Quand j’entends un politicien à la télé, je change de chaîne et je dis des gros mots.

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31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 22:55

Lorsqu’un administré souhaite un service, l’agent demande un papier. Dans notre société bureaucratique, on appelle cela l’administration. Pour avoir un service, l’administré doit chercher son papier sans se tirer les cheveux. Lorsque l’agent demande un autre papier,  l’administré ne doit pas dire de gros mots. Même s’il est nerveux, contrairement à la lenteur des fonctionnaires, il doit étouffer sa contrariété, ou du moins contrarier quelque chose d’étouffant. C’est l’éducation du citoyen. Le citoyen doit remercier le service public même s’il est mal accueilli. Une fois le papier donné, l’agent exige une autre feuille et l’administré abandonne.

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 09:29

Si j’en crois mon ordinateur de bord, je reviendrais sur terre dans trois millions d’années. C’est un peu long. Aurais-je le temps de repeindre ma chambre ? Ce qui m’ennuie le plus si jamais je ne revois plus la Terre, c’est que mon chat va salir mon lit en sortant de sa litière, et peut-être même faire ses griffes sur les draps en laissant des boules de poils. 

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 09:13

Ce qui étonne le plus chez certains polémistes, c’est pas leur mansuétude, c’est leur racisme. C’est impressionnant la quantité de xénophobes parmi ces pamphlétaires. Moi-même, j’ai observé le degré de tolérance d’un célèbre polémiste. Il ne tolère que le Front National.

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